De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde

Au commencement, il était un quadra parisien, chef d’entreprise, amateur de Fixin (une appellation de Bourgogne), au « torse chétif et néanmoins adipeux », qui n’aimait pas courir. Jusqu’au jour où un de ses frères le défie sur une course de cinq kilomètres autour du Jardin du Luxembourg. Le livre « De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde » relate le parcours de Grégoire Chevignard, du canapé où il regarde la télé et prend l’apéro, jusqu’au Marathon des Sables et ses 250 kilomètres à travers le Sahara.

La couverture de "De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde"

La couverture du livre – crédit : Grégoire Chevignard / Amazon

De zéro à cent en 125 pages

Aux 10 kilomètres autour du Luxembourg (car « 5 km, même les enfants le feraient sans entraînement ») succède le Marathon de Paris, six mois plus tard. Puis un ultra-marathon de 105 kilomètres et 3.800 mètres de dénivelé positif, moins de deux mois après Paris.

Pure folie ? Je vous laisse en juger. Toujours est-il que cela se passe sans (trop de) casse. Mieux : Grégoire Chevignard y prend du plaisir. Il improvise au pied levé une course de 24 heures entre Paris et Chartres, sur tendinite à peine rétablie. Qu’importe si « c’est idiot, dangereux et cela ne sert à rien » ; le challenge est « irrésistible ».

La course à pied la plus difficile au monde

Après ce double tour de l’horloge, l’auteur se met en quête d’une opportunité de faire « plus long, plus loin ». Ce sera le Marathon des Sables. Six étapes de 36, 31, 36, 91, 42 et 12 kilomètres en autosuffisance alimentaire à travers l’erg marocain. Le top de la difficulté, d’après Google.

ascension d'une dune au marathon des sables

Au Marathon des Sables – crédit photo : ulule.com

Avant de lire le récit de cette promenade de santé sous des températures extrêmes (jusqu’à 52°C), on a bien sûr l’occasion de découvrir la préparation de l’auteur. Entraînement sur la SaintéLyon, 72 km dans le froid, de nuit. Choix du matériel et passage à la pharmacie pour acquérir des préservatifs « taille XXL, et sans lubrifiant » (sic). Et réponse à l’incontournable « Pourquoi je cours ».

Ce que nous en avons pensé

Les 385 pages sont vite dévorées, un peu à l’image de la progression effrénée du narrateur. Au début, on le trouve franchement con d’ainsi brûler les étapes. Puis on se prend de sympathie pour ce fondu de longues distances, amateur de beaux vins et de tables étoilées. Féru de statistiques également : un vrai running geek. Et si, finalement, le message de Grégoire Chevignard était inspirant. « Il n’est pas nécessaire d’aller vite, le tout est de ne pas s’arrêter » (Confucius, cité par l’auteur).

Aux dernières nouvelles, Grégoire Chevignard prépare la Chartreuse Terminorum, l’ultra français inspiré de la mythique Barkley, et la Petite Trotte à Léon, une des épreuves de l’UTMB (300km à courir en équipe).

De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde : Comment j’en suis venu à courir 250km dans le Sahara dix-huit mois après m’être acheté ma première paire de chaussures de sport, édité à compte d’auteur (février 2017), est en vente sur Amazon exclusivement. Merci à Kaïs de m’avoir prêté le bouquin.

Jonathan Quique © RUNNINGGEEK.BE 2018

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