New York

Ce qui n’était qu’un lointain possible le 24 janvier 2016, jour de mon inscription à la loterie des inscriptions, revêt désormais un caractère chaque jour plus concret. Dans quelques semaines, je cours le Marathon de New York. Impressions à moins d’un mois du départ.

Bien sûr, entre le 8 mars, date à laquelle un email m’annonçait « The 2016 TCS New York City Marathon: You’re In! » et aujourd’hui, quelques questions très pratiques m’ont rappelé l’échéance prochaine.

L'email m'annonçant ma sélection pour le prochaine Marathon de New York

L’email m’annonçant ma sélection pour le prochaine Marathon de New York

Il a d’abord fallu choisir un plan de vol. J’ai décidé de rejoindre New York le plus tard possible, le vendredi après-midi, moins de 48 heures avant la course. Arriver plus tôt comportait le risque de se fatiguer inutilement en marche et visites. La journée du samedi sera consacrée au retrait du dossard, découverte de l’expo-marathon et, peut-être, 30 minutes de footing dans Central Park. Rien de plus. Après ça, un plat de pâtes et au lit !

Le logement ensuite. À Valence, mon hôtel était situé à 200 mètres du centre névralgique de la course. Impossible à New York, où le marathon se court en ligne. Les eaux de l’Upper Bay et près de 30 kilomètres séparent les sites de départ et d’arrivée. L’offre hôtelière, quasi inexistante, et le peu d’attractions à Staten Island, borough d’où s’élance le marathon, nous ont plutôt orientés vers Manhattan. Nous avons opté pour un appartement AirBnB au Nord de Little Italy, à 15 minutes de l’embarcadère du ferry vers Staten Island.

Il faut en effet se prononcer dès le mois de mai pour garantir sa place à bord d’un des moyens de transport proposés par l’organisation pour rallier le départ. Des bus démarrent de Midtown Manhattan et du New Jersey. J’ai plutôt choisi le ferry qui part de la pointe de Manhattan. Si je suis officiellement attendu à bord à 6h15 (4 heures avant le départ de la deuxième vague), il est fort probable que je reste au chaud un peu plus longtemps. Le ferry circule toute la journée, il est gratuit et cette marathonienne expérimentée déconseille fortement de se rendre au départ plus de trois heures à l’avance.

À six mois du marathon, les organisateurs nous demandent également de choisir entre un sac enregistré à la consigne ou un poncho de finisher.  La mesure a été introduite dans le but de réduire les files qui se forment au-delà de la ligne d’arrivée, au moment où des milliers de coureurs veulent récupérer leur sac. J’ai choisi le poncho doublé de ‘polaire’ aux couleurs du NYC Marathon.

Des coureurs prennent le métro vêtus du poncho - crédit photo : NYRR

Des coureurs prennent le métro vêtus du poncho – crédit photo : NYRR

Pour ne pas prendre froid avant la course, j’emporterai donc des vêtements devenus trop larges que j’abandonnerai dans le box au moment du départ. Une association les récolte et les reconditionne pour les offrir aux démunis.

Après ces questions logistiques auxquelles il a parfois fallu répondre des mois à l’avance, nous entrons maintenant dans le vif du sujet avec les derniers réglages sportifs.

Je m’entraîne depuis la fin du mois de juin en suivant le programme établi par Vincent d’Harveng. Un plan bien balancé, suivi jusqu’à présent sans anicroche, avec en cours de route des résultats probants au test à l’effort et sur le semi de Nivelles.

Les sorties longues du moment sont consacrées à des tests importants : alimentation et équipement.

Je glane les conseils auprès de mon entraîneur bien sûr, mais aussi sur Internet. Facebook accueille entre autres le groupe marathonien « 42.195km », une importante communauté francophone (>12.000 membres) où s’échangent infos et expériences sur la distance-reine. Comme toujours avec les réseaux sociaux, il faut faire le tri, mais c’est par exemple via ce groupe que j’ai découvert l’excellent site de Nicolas Aubineau dédié à la diététique sportive.

Le nutritionniste y détaille les besoins du coureur et la composition des boissons, gels et barres utilisés en course. Avec un constat rassurant : les gels, que je supporte mal, sont qualitativement les moins intéressants. Je pourrai donc me contenter de la boisson énergétique (Gatorade) fournie par l’organisation et des barres de mon choix. J’hésite encore entre Power Bar Energize et Clif Bar. La première est une barre plate assez compacte, l’autre une sorte de gros biscuit Grany, les deux ont l’avantage d’avoir bon goût et de bien passer, même en courant.

L'organisation fournit eau et Gatorade au ravito - crédit photo : NYRR

L’organisation fournit eau et Gatorade au ravito – crédit photo : NYRR

Côté équipement, deux facteurs spécifiques dont tenir compte. La météo d’abord. New York au début du mois de novembre, c’est de 7 à 14°C en moyenne (Accuweather). J’espère qu’il fera doux et sec, mais je dois tout de même prévoir une tenue modulaire, une ondée n’étant pas à exclure, de même qu’un matin frisquet. Les règles de sécurité ensuite. Les sacs à dos et les sacs ‘banane’ de taille supérieure à celle d’un poing sont interdits (Volunteer Guidelines). Or, les ravitaillements sont uniquement liquides et je devrai transporter ma nourriture. J’envisage de porter en deuxième couche un maillot de cyclisme doté de poches arrières pour y glisser mes barres énergétiques et mon nécessaire de survie : billet de 20 dollars, carte de métro, papiers et smartphone.

Pour terminer cet état des lieux à 28 jours de la course, je souhaite adresser un énorme MERCI à tous ceux qui m’ont soutenu dans ce projet.

Même si j’ai opté pour la formule la plus économique en organisant moi-même le voyage, faire partie des 50.000 coureurs du Marathon de New York a le coût d’une petite folie :

  • dossard = 328 euros (objectif de la campagne) ;
  • vol A/R Bruxelles – New York = 549 euros ;
  • hébergement 4 nuits = 300 euros.

Un bon millier d’euros, sans compter le passeport, l’équipement, l’alimentation …

Après avoir songé à organiser une projection de l’excellent film Free to Run ou, plus classique,  un souper de soutien, j’ai finalement opté pour le crowdfunding (financement participatif) via la plateforme Sponsorise.me. L’objectif minimal était de couvrir le prix du dossard, un objectif atteint en quelques heures seulement grâce à ma famille, mes amis et sponsors.

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« Un Running Geek à New York », ma campagne de crowdfunding sur Sponsorise.me

Avec 30 contributeurs à quelques heures de la clôture, la campagne a été un succès. Largement assez pour penser à remercier quelqu’un à chaque Mile de mon marathon !

Jonathan Quique ©RunningGeek.be 2016

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Une réflexion sur “New York

  1. J’adore cet article et je te souhaite bonne chance et bon courage pour ce grand moment. An englishman… sorry… Jonathan… in New-York…😊

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