Au secours, mes chaussures puent

Aujourd’hui, j’aurais pu vous parler de la querelle qui oppose la LBFA au clan Borlée. Ou vous livrer le fond de ma pensée sur le hijab de course de Kalenji. Mais ce qui vous intéresse, lecteurs, ce sont les conseils pratiques, le concret. En ce dimanche pluvieux où je suis rentré les chaussures mouillées, nous allons parler : mauvaises odeurs !

Un semi-marathon mouillé (Copenhague 2017) – Photo : Canadian Running Magazine

Un entraînement sous la pluie, une course à travers les flaques, des chaussures qui mettent un peu trop de temps à sécher, et c’est la catastrophe. Une odeur rance, à mi-chemin entre le linge oublié pour la nuit dans le tambour de la lessiveuse et le chien mouillé. Internet n’a pas encore la capacité de restituer les odeurs, mais ceux qui ont vécu pareille mésaventure savent de quoi je parle.

Une imprégnation tenace, contre laquelle les remèdes de grand-mère sont d’une faible efficacité :

  • les boulettes de papier journal ou les sachets de gel de silice, qu’on trouve dans l’emballage du matériel électronique, sont utiles en première ligne pour absorber l’excédent d’eau mais ne sont d’aucun secours une fois imbibés ;
  • le faible pouvoir bactéricide et fongicide du bicarbonate de sodium montre ses limites face aux puanteurs bien installées.

D’autres techniques sont carrément à déconseiller :

  • la chaleur du séchoir, du radiateur ou du sèche-cheveux, tout comme le lavage en machine, sont unanimement dénoncés par les fabricants car ils compromettent la durabilité des chaussures ;
  • quant à l’acide borique, il est désormais classé comme reprotoxique.

Que faire alors ? Je me souviens d’un sac de sport mis au rebut après que j’y aie laissé des chaussettes humides pendant plusieurs jours. Aucune des méthodes déjà citées n’avait eu d’effet, pas plus que les sprays désodorisants pour chaussures qu’on trouve dans le commerce. Le salut est venu sous la forme de pochettes en tissu colorées, dénichées à l’expo-marathon d’Amsterdam.

SmellWell

Les SmellWell, c’est le nom de ces pochettes, contiennent un mélange de charbon de bois actif, obtenu à partir de bambou, et de sels aux propriétés hygroscopiques (absorbantes).

Prévues pour durer six mois selon le site du fabricant, les pochettes SmellWell me rendent service depuis bientôt deux ans. Après avoir sauvé le sac ranci, elles m’ont permis de voyager avec mes chaussures de running dans mon (unique) bagage de cabine, et ont même préservé une atmosphère respirable dans le véhicule lors d’un road trip pluvieux de deux semaines en Islande.

Je ne suis pas lié à SmellWell. Si j’en parle, c’est simplement parce qu’il s’agit, à dix euros la paire, d’un des meilleurs achats que puisse faire un sportif.

Jonathan Quique ©RUNNINGGEEK.BE 2019

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