Brussels Airport Half Marathon

C’est l’heure des bilans. On regarde une dernière fois dans le rétroviseur avant de se lancer à corps perdu dans 2019. Retour sur la saison 2018 en trois partie. Premier acte du triptyque : le semi-marathon de Bruxelles, par Quentin.

Never change a winning team. Comme en mai dernier, je m’incruste chez mon ami Louis, non loin du Cinquantenaire. Après une soirée cinéma « Art & Essai » (1) — John Wick, ça compte ? — je profite du changement d’heure pour dormir paisiblement. Quatre tartines de pain blanc, du beurre, de la confiture, une banane, de l’eau au petit-déjeuner et nous voilà partis pour le Cinquantenaire.

A Bruxelles, on se plaint toujours du temps … Cette fois-ci, il fait trop froid. Je garde un vieux pull jusqu’au départ et me glisse dans le box avec les meneurs d’allure 1h40. Vu mon résultat (1h36) sur les 20km de Bruxelles et un parcours quasi identique (à un kilomètre près), ça me semble une bonne idée. J’espère donc faire au maximum 1h40 (plan B), même si je rêve de battre mon Record Personnel sur semi, 1h37 (plan A).

Je me positionne une vingtaine de mètres derrière les meneurs d’allure, histoire de passer la borne une demi-minute après eux et les avoir en point de mire. Je les reprends après un kilomètre et demi plutôt rapide. Je décide de rester avec eux, surtout qu’on attaque l’enchainement pénible des trois tunnels, toujours aussi casse-pattes. Cela me permet de ne pas faire le con et de ne pas forcer dans les montées de tunnel.

Au septième kilomètre, ravitaillement, je laisse tout le monde se servir (je suis poli), je continue et me sers sur la dernière table. Mais me voilà devant les meneurs d’allure. Je comptais rester avec eux jusqu’au dixième. Je ralentis un peu mais ça ne rentre pas. Je décide d’emboiter le pas d’une jeune femme qui vient de me dépasser et qui a une fort belle allure — c’est ce qu’on appelle « joindre l’utile à l’agréable ». 😊

La route descend un peu, je commence à enchaîner les kilomètres sous les 4:30. Je passe à la mi-course (10,5 km) en 49 minutes. Je me sens plutôt bien. Je lâche la demoiselle et continue en 4:30/km même si la route remonte un peu. Je sais qu’au dix-huitième se dressera la principale difficulté, l’avenue de Tervuren. Au mois de mai, j’avais fait cette montée d’un kilomètre en 5:45. Je sais que je dois grappiller des secondes avant si je veux espérer faire 1h37, quitte à le payer dans la montée — Take the risk or lose the chance.
Je ne fais que dépasser, moralement ça aide. Je reprends une connaissance au pied de la montée. Hors de question qu’il se serve de moi dans la montée, j’accélère pour l’empêcher de me suivre (pas si poli que ça finalement).

Commence la montée. Je ne faiblis pas vraiment. Je suis le premier étonné. Une fois en haut, il reste moins de 2 kilomètres. Je relance et donne tout. Je continue de dépasser. Je regarde ma montre. Je suis sous les 4:00/km et ça me semble étonnamment facile. 1h37, ça va le faire. Je continue sous les 4 minutes, dépasse quelques (semi-)marathoniens en difficulté … et passe la ligne en 1h35 et 41 secondes et en 490ème position sur … ça, personne ne le sait (sic).

Arrivée du semi de Bruxelles
Photo : Sportograf

Première fois que je gère aussi bien une course (un vrai et beau negative split) et finalement, j’étais encore relativement frais à l’arrivée. J’aurais peut-être dû accélérer plus tôt.

J’ai été déçu lorsque j’ai découvert le parcours de ce semi-marathon. Pas de final en centre-ville, pas de passage par la Grand-Place. (2) L’organisation nous proposait donc les 20 kilomètres de Bruxelles, légèrement revisités. Cela constitue, avec l’absence de classement général, un autre gros défaut pour ce semi-marathon.

Néanmoins, il faut bien avouer que le semi est plus agréable à courir que les 20 kilomètres. 5.000 personnes environ (aucun chiffre officiel disponible, on le répète), à comparer aux 30.000 participants du mois de mai, on ne se sent pas oppressé, ni obligé de slalomer durant les premiers kilomètres.

Quentin Degryse © RUNNINGGEEK.BE 2019

  1. Art et Essai est une association qui, depuis la fin des années 60, propose des films d’auteurs dans les cinémas tournaisiens.
  2. Jusqu’en 2013, l’arrivée du semi et du marathon de Bruxelles était jugée sur la Grand Place. En 2014, la ligne est déplacée sur le Boulevard Anspach mais le parcours continue de traverser « la plus belle place du monde » jusqu’en 2017. En 2018, l’incursion au centre-ville se limite à un tour du Parc Royal et la course se termine sous les arches du Cinquantenaire.

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