Marathon de Namur : J-10

Le grand jour approche. Ma préparation pour le Marathon de Namur touche doucement à sa fin. Durant ces semaines chargées en kilomètres, je me suis quand même fait plaisir à l’une ou l’autre reprise. Retour sur deux courses qui m’ont marqué ces dernières semaines …

La Gallo-Romaine

J’aurais logiquement dû me trouver au départ des Crêtes de Spa ce samedi 24 mars. Mais je me suis « dégonflé ». La route jusque Spa, le parcours accidenté, le dénivelé important … toutes ces choses ont joué un rôle dans ma décision de renoncer. Et puis, il y a l’ACRHO, encore et toujours. Une dernière challenge à fond les ballons pour décrasser, pour se défouler, pour se tester et se rassurer aussi.

Je prends donc la route de Blicquy. Cette course m’avait laissé un souvenir amer l’an passé. Je me présentais avec l’envie de faire un beau temps et de prendre des points pour le classement général de l’ACRHO. Après un très bon résultat à Bury et un gros mois d’entraînement, je suis plutôt optimiste. Je me fixe maximum 52 minutes pour boucler les 11,8 kilomètres (4’25’’). Mais secrètement, j’espère descendre sous les 51 minutes.

Je connais le parcours. Je sais que le départ est assez étroit. Aussi, je décide de me placer juste derrière les barrières placées par l’organisation. Malgré tout, une centaine de coureurs sont devant moi. Je démarre tambour battant. J’avais repéré, dans le peloton, des coureurs en forme et courant dans des chronos proches de mon objectif. Je force le pas pour les rattraper et prendre le sillage. Comme les jambes tournent bien, je préfère me fier à mes sensations plutôt que de prendre une roue qui pourrait s’avérer mauvaise. Je continue mon petit bonhomme de chemin. Les 3 premiers kilomètres sont en légère montée. Pourtant, je suis plutôt à l’aise et ma montre me le confirme.

Photo : Bernard Libert

A la sortie de l’Archéosite, un petit groupe se forme avec 5-6 coureurs. Le rythme est plutôt constant jusqu’à cette petite montée près de l’Eglise qui scinde le groupe. Dans le 11ème kilomètre, je veux accélérer. J’ai l’impression d’être à fond mais le vent est de face. J’ai deux coureurs qui restent au chaud dans ma roue, toujours un peu frustrant … surtout quand l’un d’eux passe devant au premier virage. Là, je mords sur ma chique pour rester avec. Les derniers 800 mètres ne sont pas simples avec un beau faux-plat montant mais c’est le dernier … Je regarde ma montre, je serai en-dessous des 51 minutes. Je donne tout ce qu’il me reste pour finir finalement en 50’19’’. 14km/h, une première pour moi et un premier Top 100 sur l’ACRHO en prime.

Tournai Générale

240 kilomètres au compteur pour le mois de mars mais il n’est pas encore question de s’arrêter. J’ai profité de ce lundi de Pâques pour participer à la Tournai Générale. Je tenais à en toucher un mot car cette course m’a beaucoup plu. D’abord, j’ai été étonné du nombre de personnes mobilisées ce lundi matin, plus de 1000 participants et certainement une centaine de bénévoles pour cette parfaite organisation. Ensuite, pour ma première participation, j’ai été bluffé par le parcours. Pour un tournaisien pure souche, c’est génial de profiter de sa ville de cette façon. On découvre, redécouvre certains endroits. C’est un vrai plaisir. Beaucoup d’endroits m’ont ramené quelques années en arrière. Des passages près du Collège Notre-Dame de Tournai, derrière l’Église St-Quentin ou encore … dans le café l’Ekstentsion. Des endroits qui ont marqué ma vie d’adolescent et de jeune adulte.

Photo : Bernard Libert

Sportivement parlant, je ne suis pas mécontent non plus. Je partais d’abord pour aller chercher quelques kilomètres supplémentaires dans ma préparation. Mais je me suis vite pris au jeu. Parti au fond du peloton, j’ai pris plaisir à remonter celui-ci. Sans me mettre dans le rouge, je me sentais juste vraiment bien et facile sur les portions plus roulantes. Car il faut le rappeler, ça restait un Urban Trail avec de nombreux passages où il valait mieux se montrer prudent. Escaliers, pavés, chemins de terre, carrelage … tous les revêtements y sont passés et il y en avait donc pour tous les goûts. J’ai pris beaucoup de plaisir et cocherai d’office la date de l’édition 2019.

Plan pour Namur

3ème marathon, 3ème préparation et sans doute la meilleure des trois. J’apprends de mes erreurs passées et essaie d’accumuler un maximum de kilomètres. Mais c’est surtout le Jour-J qu’il faudra retenir les leçons des deux premiers marathons. Ne pas partir trop vite, profiter de l’évènement, du paysage et rester positif. L’objectif reste le même, passer sous les 4 heures. Cela passera par une meilleure gestion de course et retarder le plus possible la rencontre du fameux mur.

Et la suite …

Une fois le marathon terminé, s’il n’y a pas trop de dégâts, il restera de belles choses à faire avant les grandes vacances. La Kainoise et les 20km de Bruxelles au mois de mai, plusieurs belles challenges au mois de juin … avant un mois de juillet plus calme durant lequel il serait bienvenu de se poser et de recharger les batteries.

Quentin Degryse © RUNNINGGEEK.BE 2018

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