Hibiernale, Acte 2

Comme l’année passée, l’Hibiernale marque l’ouverture de la saison nouvelle et la fin des festivités hivernales. Quoi que …

Cette année, le lieu de rendez-vous a été modifié par les Pôtes Ô Maltés, un club leuzois créé en 2015 qui commence à se faire un nom dans le jogging régional. C’est ainsi que 226 coureurs se sont donnés rendez-vous au local du Tennis Club Leuzois pour un départ à 14h30.

Je suis, à contrecœur, le seul RUNNINGGEEK présent ce samedi mais je compte bien mouiller le maillot et faire mieux que l’an dernier, lors de la première édition. La distance annoncée est de dix kilomètres sur un parcours dit roulant et « relativement » plat.

Inscription aisée et toujours pour la modique somme de trois euros. Chapeau bas pour les organisateurs ! Surtout lorsque l’on sait qu’il y a un ravitaillement spécial (bières) aux alentours du 8ème kilomètre en plus d’un ravitaillement en eau au trois-quatrième kilomètres et eau + oranges et pain d’épices à l’arrivée.

Comme à mon habitude, je scrute le numéro de dossard qui me sera attribué et me place en fonction des autres coureurs afin d’écoper d’un numéro pair … Oui, je sais, je suis victime de TOC assez bizarres, mais ne m’en demandez pas plus.

Je vois que c’est le n°51 qui me sera attribué et étais donc prêt à laisser passer le coureur placé derrière moi dans la file. Mais c’était sans compter sur l’humour et l’originalité des Potes Ô Maltés qui ont imprimé un dossard 51 spécial évoquant un de mes péchés mignons : le Pastis 51. Le 1 étant remplacé par la bouteille de la marque.

Je prends sur moi et oublie littéralement mes TOC : j’accepte ce numéro avec entrain et ne tarde pas à l’ajuster à ma ceinture dossard.

Nous partons vers 14h25 en direction de la petite place située à 200m environ du Tennis Club, le Chemin du Sart. L’arrivée sera quant à elle bien au Tennis Club Leuzois.

Le départ est donné. Je pars à une allure de 4:30/km espérant tenir le plus possible et ne pas fléchir… « Un parcours relativement plat » me confiait donc un des organisateurs. Je comprenais plus tard sa notion de « relativement » …

En effet, quelques faux-plats bien usants dès le premier kilomètre et une petite difficulté, surprise des chefs, entre le cinq et sixième kilomètre (un chemin glissant et boueux) vinrent compliquer quelque peu ce chouette parcours.

Qu’importe, je maintiens une bonne allure et ne perds pas de places. Quand un coureur me dépasse, je « prends sa roue » et en dépasse un autre.

Hibiernale 2018

L’Hibiernale 2018 – crédit photo : D. Verheye / Dominique Photos de sport

Nous arrivons déjà au huitième km. Vais-je une fois de plus résister à la tentation de m’arrêter au ravito spécial cette année ? La question ne se posait plus quand j’entendis le souffle du coureur me poursuivant se rapprocher de plus en plus.

Ma montre bippe. Neuvième kilomètre. Je vois le célèbre régional Samuel Lemoine rebrousser chemin après avoir franchi la ligne dans le top 10. Impressionnant, alors qu’il ne me dépassait qu’après 300 mètres avec une allure de footing pour lui… « Sers à gauche après ! » me dit-il.

En effet, nous arrivons déjà à la fin de la course (9.2km et non les 10 annoncés) et nous devons emprunter un étroit chemin entre deux champs. Nous y croisons les arrivants qui rejoignent leurs camarades ou vont siroter la bière régionale qu’ils avaient ignorée au ravito spécial …  Je penche plutôt pour la seconde hypothèse.

Nous sommes à trois dans cette dernière ligne droite. Je mène la cadence, imprime le tempo et n’entends pas me faire dépasser si près du but. De plus, je sais que mes parents et mes deux petites princesses, Léa et Lucy, attendent mon arrivée impatiemment dans ce froid hivernal. Je donne tout ce que j’ai (du moins le peu qu’il me reste) et place une accélération qui me classera définitivement à la 45ème place du jour. 4:39 au km, c’est bien mieux que les 5:10 de l’année dernière !

Je rends mon dossard (à contrecœur) et zyeute l’ordinateur afin de me rassurer sur le classement du jour. Heureusement, on avait confondu mon dossard avec le numéro 5, oubliant la bouteille de Pastis qui représentait le chiffre 1 ! L’erreur est rectifiée, j’enfile un pull, rejoint ma courageuse petite famille et sirote au chaud une Bons Vœux lâchement snobée au 8ème km.

Merci aux organisateurs pour cette deuxième édition réussie ! 106 partants en 2017, 226 en 2018 … Si l’on se fie aux probabilités, espérons plus de 400 coureurs en 2019.

Jamais deux sans trois, les amis ! Belle saison à tous et … santé !

Kaïs Zibani © RUNNINGGEEK.BE 2018

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