On y est. Presque. Trente jours nous séparent du marathon de Valence. Comment se sent-on à moins d’un mois de son premier marathon ? Hé bien, le sentiment semble assez universel : on ne se sent pas prêt.

Plus qu’un mois – crédit photo : Maratón Valencia

On pense aux sorties longues qu’on n’a pas pu caser. Ces week–ends où on avait mieux à faire, ces fois où on n’a pas pu se lever à 6 heures du matin pour aligner les kilomètres avant d’aller travailler. De la confirmation de l’inscription à aujourd’hui, le temps est passé si vite. Vouloir rattraper le temps perdu à ce stade, c’est la blessure assurée.

On en parle autour de soi, à ceux qui ont déjà parcouru la distance. D’abord il y a les anciens, des coureurs aguerris qui ont couru sept, huit marathons, parfois plus. Ils affichent des records personnels dont vous n’oseriez rêver pour l’instant, et pourtant leurs récits se nourrissent de départs trop rapides et de terribles défaillances. Et puis il y a d’autres coureurs, souvent plus jeunes, qui nous rassurent : ils ont couru leur premier marathon l’année dernière dans un temps tout à fait correct, relativement à l’aise et sans avoir frappé le mur, malgré l’absence de plan d’entraînement poussé.

Alors, on relativise. Le marathon, c’est une discipline à part, faite de jours de grâce et de jours sans.

Pour ma première expérience sur 42 kilomètres, j’ai finalement pris pour seul parti d’en profiter, sans m’embarrasser d’ambitions chronométriques. J’ai bien sûr une idée de mon potentiel « si tout se passe bien » mais je ferai au jour J ce qui jusqu’ici m’a réussi le mieux : partir détendu, éviter la cohue du départ, me caler à une allure confortable puis … advienne que pourra. Au-delà du semi, j’entre dans l’inconnue en compétition.

Bien sûr, d’ici-là, je poursuis ma préparation en suivant de mon mieux le plan élaboré par Marc. Ce dimanche, un semi ‘test’ au programme : ce sera celui d’Amsterdam. Récit à venir sur ce blog !

Jonathan Quique ©RunningGeek.be 2015