Les Crêtes du Tournaisis à Thimougies

Avec 30 éditions au compteur, c’est une ‘classique’ du Challenge ACRHO. Le parcours champêtre des Crêtes du Tournaisis emmène le peloton à la découverte d’un des plus jolis coins de la région, entre les villages de Thimougies, Maulde et Béclers. J’y étais ce samedi 20 juin.

Les organisateurs ont fixé le départ à 16 heures pour éviter de lâcher les coureurs au plus chaud de la journée, sur un parcours à travers champs, peu ombragé. Il fait tout de même 24°C et il n’y a pas de vent : à priori, ni les conditions, ni le profil vallonné ne me conviennent. C’est aussi ma course de reprise après les 20 km de Bruxelles. Ces paramètres m’incitent à faire de la course une séance d’entraînement. En plus, les copains sont là ; au pis, les 14 kilomètres parcourus seront un bon prétexte à quelques bières à l’arrivée.

Une team « Running Geek » s’alignait pour la première fois sur l’ACRHO ! 🙂

Départ, je laisse donc filer les amis et pars tranquillement pour 20 minutes d’échauffement à travers de jolis paysages. Des vaches, des prairies, un hameau par-ci par-là. Les premiers kilomètres sont roulants. Ce n’est jamais plat, mais les bosses se montent sur le grand plateau.

En fait, les jambes sont bonnes. Alors que je me prépare à passer aux fractionnés longs, je m’aperçois que je tourne déjà à une allure de 4′30 par km. Et plutôt à l’aise. Dur de se brider dans ces conditions.

Tant pis pour les fractionnés, je maintiens un bon rythme sans m’arrêter pour récupérer au bout de 1.000 m. La route s’élève de manière plus nette au km 5 et je commence à dépasser du monde.

De beaux paysages dont n’ont pas pu profiter ceux qui ont « tapé dans le dur » – crédit photo : L’Avenir

Les kilomètres s’enchaînent rapidement jusqu’au pied de la principale difficulté du jour, la rue du Vert Bois. C’est relativement raide (7,5 % de moyenne) mais pas très long (500 m). Tout de même suffisant pour faire mal à ceux qui n’en ont pas gardé sous la pédale à ce stade de la course.

Je reprends quelques coureurs émoussés, jusqu’à reconnaître la grande carcasse de mon ami Sam (le retardataire au Jogging du Vieux Canal), quelques mètres plus haut. Je le rattrape et reste dans sa roue quelques instants avant de m’annoncer.

« Je suis à point ». Sam est cuit. Je lui propose de terminer ensemble. Lui a plutôt pour idée de la jouer au sprint. Soit. On bascule en haut de la côte, un troisième larron se joint à nous pour la finale.

Je donne deux – trois petites accélérations dans les derniers hectomètres mais ça se cramponne derrière. Finalement, j’emmène le groupe jusqu’à l’arrivée et me fais sauter sur la ligne.

Rémy ‘Kast’ Castiaux, premier de la team à l’arrivée (73ème en 59 min.) – crédit photo : L’Avenir

La montre affiche 1h03. Pas trop mal pour une épreuve entamée sans ambitions chronométriques.

Parcours quasi intégralement asphalté, quelques chemins bien roulants : en définitive, ces Crêtes n’avaient pas grand chose en commun avec celles de Spa. Mais la clé était sans doute de partir prudemment. Ce qui m’a permis, finalement, de passer un très bon moment sur cette manche-phare de l’ACRHO.

Pour conclure en beauté, les organisateurs nous offrent une Thimougienne. C’est la bière brassée spécialement pour « Art’s Thimougies », la foire aux artisans en marge de laquelle se courent les Crêtes. Elle est excellente. Un bon prétexte pour revenir l’an prochain !

Jonathan Quique ©RunningGeek.be 2015

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