Le week-end dernier, j’étais de retour sur mes terres natales, en « Wallonie Picarde » (je suis né à Tournai), pour participer à la manche basécloise du challenge ACRHO. Ma première course ACRHO en 2015.
L’ACRHO — pour Amicale des Course sur Route du Hainaut Occidental — c’est 40 épreuves de début février à fin novembre. Soit la quasi-certitude de trouver une course à disputer dans un rayon de 15, max. 30 kilomètres, quand je rentre dans la région pour passer le week-end auprès de ma famille.
Ce samedi 4 avril, je prenais donc le départ du Jogging des Marbriers. Une course que j’apprécie pour plusieurs raisons. La distance tout d’abord. Avec ses 14.7 km, le Jogging des Marbriers se démarque au sein du challenge : des 40 courses que compte l’ACRHO, 27 sont tracées sur un parcours de 9 à 11 kilomètres. Le ravitaillement ensuite. À 250 mètres de l’arrivée, la Brasserie des Carrières propose de déguster sa Diôle, une bière blonde fraîche et fruitée. Si vous avez l’occasion de la goûter, n’hésitez pas. C’est un produit de qualité, fruit d’un projet local, amical et familial.
Venons-en à la course. Après un petit kilomètre dans les rues de Basècles (un gros village de presque 5.000 âmes, à mi-chemin entre Tournai et Mons), elle emprunte des chemins agricoles dans un décor typique de l’ACRHO : des champs, des éoliennes. Dans la région, la difficulté vient rarement du relief mais plutôt du vent qui souffle en rase campagne et de certains secteurs en mauvais pavé.
Je ne me soucie toutefois pas des difficultés du jour puisque, comme à Vieusart, je suis là pour m’entraîner. La séance du jour prévoit une heure à 12 km/h, après 20 minutes d’échauffement.
Après un départ retardé de quelques minutes par l’affluence aux tables d’inscription, je prends le temps de m’extraire de la masse du peloton. Au 3ème kilomètre, je me cale dans un petit groupe évoluant à l’allure-cible de 5’’/km. Je ne le quitterai pas avant la mi-course : courir seul face au vent ou faire le yo-yo entre deux groupes est le meilleur moyen de finir en déroute.

Je fais signe à Jean-Luc, président de l’ACRHO et photographe sur chaque course – crédit photo : L’Avenir
Au kilomètre 8, les deux petites côtes du jour sont derrière nous. Le parcours s’engage sur son tronçon le moins roulant. Mille mètres de chemin boueux, érodé par la pluie et le passage des tracteurs. Les flaques nous forcent à évoluer en file indienne. C’est le moment de dire au revoir aux cinq-six coureurs qui m’ont protégé du vent jusque là. Les jambes sont bonnes et j’ai l’envie d’accélérer.
Après un passage éclair dans les rues de Thumaide — village connu pour son incinérateur de déchets, respirez — la course retrouve les sentiers. D’abord 600 mètres non pavés mais moins gras que le premier passage du genre. Puis le béton du RAVeL, ce réseau d’anciennes voies ferrées et de halages réaménagés qu’on trouve dans toute la Wallonie. Ce n’est pas la partie la plus agréable du tracé — on longe même l’autoroute, où les automobilistes nous saluent d’un coup de klaxon — mais il faut bien rejoindre l’arrivée, où une Diôle nous attend 🙂
Je déroule pour terminer en 3 minutes de moins que l’an dernier. Le classement me crédite pratiquement du même temps qu’en 2014 mais il s’agit d’une erreur — rare sur l’ACRHO — due au départ différé et qui sera vite corrigée.
Les 5 derniers kilomètres plus rapides n’étaient pas vraiment prévus mais je suis content de ma course et de mes progrès. Après un mois, le plan d’entraînement semble porter ses fruits et je suis impatient de vous raconter la suite !
Jonathan Quique ©RunningGeek.be 2015
Pour poursuivre la lecture :
- Retour victorieux pour Benoît Goethals sur l’ACRHO (L’Avenir)
- Le Challenge ACRHO
- La Diôle
2 réflexions sur “Le Jogging des Marbriers”