Bon, « première », je cours et donc m’entraîne tout de même depuis un an et demi. Mais c’est bien la toute première semaine durant laquelle je m’astreins à un programme d’entraînement individuel. Voici ce que m’avait réservé Marc, le coach.
Semaine du 9 mars :
Jour 1 : 1h00’ (10’ à 10km/h – 5’ à 11km/h)X4
Jour 2 : 20’ à 10km/h – étirements
3X2000m en 9’40’’ – récup 2’40’’ en trottinant 400m
10’ à 10km/h
Jour 3 : 1h40’ (20’ à 10km/h – 20’ à 13,5km/h)X2 + 20’ à 10km/h
Premier exercice, convertir la vitesse (kilomètres par heure) en allure (minutes par kilomètres), un référentiel qui m’est plus familier et sur lequel j’ai réglé ma Garmin :
- 10 km/h = 6’00″/km
- 11 km/h = 5’27″/km
- 12 km/h = 5’00″/km
- 13 km/h = 4’36″/km
- 14 km/h = 4’17″/km
- 15 km/h = 4’00″/km
etc. — pour moi, les vitesses supérieures relèvent encore de la science-fiction …
Bref, trêve de chiffres, me voilà paré !
Mercredi : 4 x (10′ à 6’/km + 5′ à 5’30/km)
Une journée lumineuse s’achève et je suis content de pouvoir m’élancer sans lampe frontale à 18h30 passées. Mine de rien, j’ai une toute petite appréhension : serai-je capable de me caler à allure constante ? Le seul moyen de vérifier, c’est d’essayer. La campagne gembloutoise est vallonnée mais j’ai envie de profiter des derniers moments de clarté plutôt que de courir en rue. Je prends donc le départ d’un parcours champêtre maintes fois emprunté, seul ou avec le GaG. Je m’aperçois vite — en fait, dès le premier kilomètre — que l’allure à laquelle me demande de courir le coach est assez naturelle et je n’ai aucune difficulté à m’y installer, nonobstant les anfractuosités du terrain. J’emprunte le chemin de la Poudrière puis me retrouve face à une longue ligne droite, idéale pour lancer ma première et toute relative accélération. Ça se passe sans encombres et, autre point positif, mes nouvelles Brooks Ravenna se laissent oublier. Les chemins agricoles me permettent de rejoindre la ville à la nuit tombante et je termine ma quatrième série pile à 200 mètres de chez moi. Satisfaction 🙂
Jeudi : 20′ + (3 x 2000 m à 4’50/km) + 10′
Deuxième séance un rien plus compliquée. Je décide de la faire sur piste pour ne pas me planter (et encore, dans l’effort, j’ai du mal à compter). La piste du Blocry à Louvain-la-Neuve est en travaux mais j’ai la chance de pouvoir utiliser celle de Perwez. Fraîchement rénovée, elle est magnifique et, pour l’instant, en libre accès pourvu qu’on se montre respectueux.
J’y croise Stéphanie Cappelle, petite championne locale dont j’aurai l’occasion de vous reparler. Son retour au calme coïncide avec mon échauffement, ce qui permet aux 20 minutes de rapidement s’écouler. Je zappe les étirements (pas bien) et, hop, c’est parti ! 4’50 est une allure que je tiens facilement et les séries s’enchaînent sans coup férir. Bon, il n’est pas impossible que j’aie couru un tour de trop, mais quand je cours, mon esprit a tendance à vagabonder. Retour au calme et, comme je l’écris sur Strava, l’application d’où sont extraits les cartes et graphiques ci-joints, « So far so good ». Jusqu’ici tout va bien.
Samedi : 2 x (20′ à 6’/km + 20′ à 4’30) + 20′ à 6′
C’est parti pour la sortie longue de la semaine. Elle comporte tout de même deux blocs de 20 minutes à une allure que je n’atteins habituellement qu’en course. On verra ! Je suis pour le week-end à Antoing, la ville où j’ai grandi, et je décide de prendre la route du stade local. Le terrain de foot est ceinturé d’une piste en terre battue dont j’apprends qu’elle fut jadis « classée première du Hainaut et 6e du pays, par la Ligue nationale belge« . Aujourd’hui, elle évoque plutôt les pistes d’Iten, au Kénya, la chaleur en moins 🙂 Notons tout de même qu’une rénovation, avec 2 couloirs en revêtement synthétique, est en projet. Je boucle quelques tours à bonne allure puis m’éclipse avant qu’un match entre petits footballeurs ne débute.
Je rejoins les halages de l’Escaut où je m’aperçois que je ne serai pas capable de tenir les 4’30/km. Le vent souffle, nous sommes de bon matin et, surtout, je suis seul. En course ou même parfois à l’entraînement, j’ai l’habitude de prendre un autre coureur pour lièvre. Là, personne pour m’encourager à aller plus loin dans l’effort. Ou alors, je n’ai peut-être pas les jambes, tout simplement. Qu’importe, les kilomètres s’accumulent le long du Grand Large de Péronnes puis du Vieux Canal à Maubray et je termine la sortie en respectant le mieux possible le rythme prévu. De nouveau, mon parcours improvisé coïncide pile avec la durée prévue.
Et voilà, première semaine bouclée ! Le schéma mercredi – jeudi – samedi n’est certainement pas idéal pour récupérer entre les séances mais mon agenda ne me permettait pas de courir à d’autres moments. Globalement, je suis tout de même très satisfait, si on excepte mon petit manque de vitesse sur la dernière sortie. Je décide d’intégrer, si possible, la prochaine séance du genre à une course. La semaine prochaine, ce sera soit les 10 Miles de Louvain-la-Neuve, soit le Jogging du Pisselet à Vieusart (Challenge du BW). Je vous donnerai des nouvelles ! Mais avant ça, c’est parti pour le Carnaval de Tournai. Ben oui, il faut bien s’amuser un peu 🙂
Jonathan Quique ©RunningGeek.be 2015
Une réflexion sur “Première semaine d’entraînement”